Il faut tout d'abord savoir que Dinky rouge sang constitue, en fait, le premier tome d'une série de sept autres romans: la série "Nils Hazard, chasseur d'énigmes".
Dinky rouge sang raconte les nombreuses énigmes auxquelles sont confrontés Nils Hazard, professeur d'étruscologie à la Sorbonne, et son ancienne élève et assistante Catherine Roque. Tout cela évidemment déroulé sur le tapis ardent d'une romance naissante...
Dinky rouge sang?
Dinky rouge sang, un titre pour le moins étrange... Néanmoins, au fil du récit nous en comprendrons davantage les tenants et aboutissants.
Comme vous l'auriez probablement deviné à l'aide de l'illustration ci-dessus, le titre fait référence à une ancienne voiture de collection, une Alfa Romeo Giulieta, de la marque Dinky Toys, voiture possédée par feu les parents de Nils Hazard.
Il s'agit également de la voiture miniature que le jeune Nils trouve lors de son exploration dans les combles de ses grands-parents, et qu'il conserve toujours, une fois devenu adulte.
Fait remarquable, cette voiture nous accompagnera véritablement durant toute l'histoire, devenant son fil conducteur en quelque sorte.
La voiture est, en effet, évoquée très tôt dans le récit, dès la page huit. Le jeune Nils rêve alors du départ de ses parents pour une destination inconnue, dans une voiture de sport rouge éclatant, une Dinky rouge sang. Ces rêves le hanteront alors toute sa vie, faisant de lui ce qu'il est, un chasseur d'énigmes.
Nous comprenons ainsi que "Sang" n'est pas seulement une déclinaison du rouge de la voiture, mais fait également référence au meurtre des parents de Nils, à cette extrême violence.
D'autre part, le mot "Sang" a, lui aussi, toute son importance et ne fait pas seulement écho à la couleur de la voiture. Il appartient réellement au champ lexical employé dans le livre. Vous me direz, pour un roman policier, c'est l'évidence.... Mais au fond, pas tant que ça! Et c'est là que le génie de l'auteure, Marie-Aude Murail, intervient. Elle possède, en effet, le don de raconter et donc d'entrelacer un mot pour le moins basique du roman policier avec une histoire fascinante pourvu d'un personnage haut en couleur - avec une prédominance pour le rouge, le rouge sang - et tout aussi énigmatique que les énigmes qu'il tend à résoudre, nous y reviendrons par la suite.
Concernant le titre, pari gagné donc!
Un comparaison avec la série "Sherlock"
Après la lecture du livre, une idée a soudainement fusé dans mon esprit: établir un comparaison avec la série Sherlock, produite par Mark Gatiss et Steven Moffat. Quelques points méritent, en effet, que l'on s'y attarde.
Tout d'abord, le personnage principal, Sherlock, présente quelques similitudes avec Nils Hazard.
Les deux personnages sont étranges, quelque peu excentriques et perçus comme tels. Ils présentent également une intelligence hors du commun, un passé trouble et un singulier manque d'empathie concernant l'espèce humaine. Sur ce dernier point, précisons tout de même que Sherlock en est le champion en la matière, Nils ne présentant pas cette même froideur, nous y reviendrons.
Nils et Sherlock possèdent également la fascinante capacité de déduction, les amenant à appréhender et analyser une personne ou un lieu en une poignée de secondes.
Tous deux sont évidemment de redoutables chasseurs d'énigme. Et c'est la façon de les résoudre qui m'intéresse ici. Sherlock utilise ce que l'on appelle la technique du "Palais mental" ou "Palais de la mémoire". Il s'agit, en gros, d'une méthode de mémorisation permettant d'enregistrer, à l'infini, une longue liste d'éléments en tout genre (lectures, visages, parfums,...) en les associant à un lieu déjà connu: votre "Palais" pourra donc être votre chambre, maison, jardin ou, plus globalement, n'importe quel endroit dans lequel vous vous sentez bien.
Dans Dinky rouge sang, Nils Hazard a, lui aussi, une mémoire extensible et impressionnante des détails et des faits en général. Il se pourrait donc qu'il utilise, très certainement inconsciemment, un "Palais mental", tout comme Marcel Proust, brièvement évoqué.
En allant plus loin, il serait étonnant de penser que le"Palais mental" de Nils ne consisterait peut-être finalement pas en un lieu mais bien... en un rêve, véritable biais de sa concentration et mémorisation. Hypothétique hypothèse, nous n'en saurons sûrement jamais plus!
Une autre similitude entre les deux œuvres est évidemment la présence d'un acolyte accompagnant le héros lors de toutes ses enquêtes: Watson pour l'un, Catherine Roque pour l'autre.
Que ce soit dans la série ou le livre, les deux personnages y tiennent un rôle essentiel, juste derrière le héros. Tous deux consistent en les dignes représentants des personnes "normales", vous et moi, qui ont parfois du mal à suivre les raisonnements de leur détective respectif. Ceci est évidemment paradoxal car ce sont également les deux seules personnes à comprendre un tant soi peu Nils et Sherlock.
Autre point à souligner: les relations ambiguës entre le héros et les assistants. Si à la fin, l'accointance entre Nils et Catherine devient parfaitement claire, rien n'est moins sûr dans la série, laissant parfois le spectateur douter de la véritable relation entre Sherlock et Watson.
Enfin, je souhaiterai évoquer l'apparente insensibilité des deux personnages. Sur ce point, le livre diffère quelque peu de la série.
Sherlock est un sociopathe notoire, incapable de lier des liens avec d'autres êtres humains et ne sachant nullement faire preuve d'empathie, incapable d'éprouver une émotion.
Nils, quoique ne nous démontrant pas une énorme sensibilité, ressent tout de même une multitude de sentiments, preuve en est faite par l'amour qu'il éprouve pour Catherine, amour dont Sherlok serait incapable.
J'aimerai conclure par une petite précision: un livre n'est évidemment pas un film et inversement. Ce sont deux supports culturels différents qui répondent à leurs propres règles. Le langage filmique ne sera assurément pas le même que le langage livresque. Ma comparaison valant ce qu'elle vaut, je pense qu'il est tout de même essentiel de garder cela à l'esprit.
Première et quatrième de couverture, qu'en dire?
De la quatrième de couverture, je n'ai rien de spécifique à en dire, autant sur le fond que sur le forme. Ainsi, le résumé apéritif m’apparaît comme particulièrement bien réalisé: court mais pas trop, divulguant quelques informations, mais juste ce qu'il faut pour donner envie au lecteur d'ouvrir le livre.
Sur la forme, il s'agit d'une quatrième de couverture tout ce qu'il y a de plus classique, dotée, il est important de le souligner, d'un beau fond sobre d'un noir ébène, convenant particulièrement à l'ambiance policière et énigmatique du livre. Rien à redire sur ce point!
La première de couverture, à présent! La première approche du livre...
Nous pouvons y voir, de dos, une silhouette sombre, la tête légèrement baissée, se hâtant - ou errant, qui sait? - au milieu d'effervescents ronds colorés, tirant pour la plupart vers le rouge - dinky rouge sang. Nous y retrouvons également des points jaunes, bleus et verts. Et c'est envers ce foisonnement multicolore que je tends à devenir quelque peu sceptique.
En effet, et même si cette première de couverture révèle clairement un véritable travail de recherche de la part de l'illustrateur Gabriel Gay, je trouve personnellement que tous ces ronds de couleurs différentes laissent, au final, un impression de total capharnaüm et arriveraient presque à mettre de côté l'élément principal de l'illustration, à savoir la silhouette sombre, censée, peut-être, représenter Nils Hazard. Et je dois avouer - Peut-être est-ce dû à la saison - que tout ceci me fait irrésistiblement penser à un sapin de Noël dont les ampoules de la guirlande électrique clignotent dans tous les sens.
Clignotent, avez-vous dit? Comme des ampoules mais aussi comme... Les phares d'une voiture... D'une Dinky rouge sang par exemple. Cela tiendra davantage au récit. J'interpréterai alors la silhouette sombre comme étant celle de Nils Hazard allant au devant du grand mystère qu'est celui du meurtre de ses parents, au travers de la voiture représentée ici, implicitement, par la lumière de ses phares.
Après réflexion, les points colorés pourraient tout aussi bien symboliser les mystères auxquels est confronté Nils. L'explication de la silhouette vue de dos serait alors, à peu de choses près, la même que la précédente: Nils Hazard allant à la rencontre des énigmes qui se présentent à lui.
Finalement, pas si mal cette première de couverture!
Il y a des pourquoi qui sont veufs de parce que...
Il y a des pourquoi qui sont veufs de parce que.
Cette phrase, prononcée par Nils, est vite devenue l'une de mes citations fétiches et correspond, de mon point de vue, tellement bien au livre et au personnage que constitue le détective!
Certains pourraient comprendre la phrase comme une sorte de renoncement, il n'en est rien!
Nils affirme, de par cette locution, qu'il y a, de façon générale, bien des éléments, énigmes, mystères - nommez-les comme vous le souhaitez - qui lui échappent et lui échapperont encore et toujours, et en particulier son passé trouble.
Plus personnellement, je pense que cette phrase illustre bien la vie avec un grand V. Le monde comporte en son sein maints éléments inexplicables, ce qui, d'ailleurs, constituerait peut-être, en partie, la beauté de l'univers.
Murail nous propose donc là, en plus du reste, une ouverture vers une certaine forme de philosophie, celle du lâcher-prise, qui mériterait d'être débattue avec les élèves à qui l'enseignant aura eu la bonne idée de faire lire le livre.
samedi 6 décembre 2014
jeudi 4 décembre 2014
"Simple" - Marie-Aude Murail
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Tout d'abord un titre...
Comme tout livre – enfin, nous pouvons
l’espérer ! – Simple nous apparaît
d’abord de par un titre représentatif et assez énigmatique. Pas de fantaisies
inutiles ni de fioritures : nous allons, ici, directement à l’essentiel.
Attaquons-nous
donc au titre simplissime, si vous
me pardonnez le jeu de mots : Simple,
juste Simple, faisant référence à un
jeune adulte déficient mental, Barnabé dit Simple. Mais simple, l’est-il
vraiment ? À priori, nous pourrions affirmer sans hésitation qu’il en est
ainsi : un jeune homme de vingt-deux ans possédant un quotient
intellectuel d’un enfant de trois ans ne pourrait nous mener bien loin. Et pourtant… Barnabé –
rendons-lui honneur ! – constitue,
en réalité, un personnage fortement intéressant et digne d’intérêt, un
personnage qui prend de l’ampleur et de la profondeur, autant que l’un des
meilleurs vins de Bourgogne. En un clin
d’œil, le voici peint d’une personnalité complexe qu’il nous faudra longtemps,
au moins le temps d’un livre, pour appréhender.
Mais inutile de le nier, déficient mental il l’est et
le restera. Ainsi, notre Barnabé accumule les bêtises en tout genre, casse les
montres et téléphones portables -
sait-on jamais qu’il en sortirait des « beaud’hommes?! -, ne se balade
jamais sans son « Vérolair » et son Monsieur Pinpin qu’il n’hésite
pas à sortir en toutes occasions. L’effet
produit en est alors des plus étranges lorsque nous comprenons enfin que ces
facéties, en plus de nous inspirer beaucoup de tendresse vis-à-vis du
personnage, révèlent,
en fait, son intelligence, une compréhension de la vie et des gens, et une
logique qui n’en demeure pas moins, bien que différente de la nôtre, juste et
touchante. Simple perçoit la vie à travers ses émotions, sans préjugés ou stéréotypes, parle sans user de mensonges ou de fioritures et ce qui en ressort est étonnamment vrai et rafraîchissant. Ainsi, Tata pue, Aria est gentille, la chambre est moche,...
Bien
sûr, l’écriture de l’auteure, Marie-Aude Murail, y est véritablement pour
quelque chose. Cette dernière possède, il va sans dire, un incontestable don, une
écriture fluide et fraîche qui a l’art de nous attendrir et de nous téléporter
dans le quotidien poignant de deux jeunes frères pour qui l’on tremble et dont
on suit l’évolution. Sous sa plume et sa
science de la narrativité, Simple prend vie et livre une bataille sans merci
contre l’atroce complication des adultes.
Le titre pourrait
donc se voir interprété dans ce sens également : Barnabé appréhende la vie
d’une manière simple, véritable allégorie d’une enfant de trois ans qui
découvre le monde et ne comprend pas la ténacité des grandes personnes à y
ajouter un enchevêtrement de problèmes tous plus abrutissants les uns que les
autres, problèmes vers lesquels tend Kléber qui dit, par opposition, se nommer Monsieur
« Compliqué ».
La
vie vue par Simple est… Simple et constitue un encouragement à tendre vers
cette simplicité pour retrouver la véritable valeur de la vie, sa
substantifique moelle en quelque sorte !
Enfin,
une autre interprétation du titre est possible et je n’ai pu m’empêcher de
remarquer un détail : la récurrence du mot « Simple » utilisé en
tant qu’adjectif et souvent employé en fin de chapitre ou de paragraphe.
« Tout n’était pas simple dans cette histoire » ou encore « Pas
si simple que ça » sont des phrases révélatrices et loin d’être anodines.
En effet, la vie quotidienne aux côtés de Simple ne se révèle pas d’une
facilité sans nom et s’avère même être une aventure de tous les jours.
Il n’en reste pas moins que cette non-simplicité, aurais-je envie
d’ajouter, est valable pour tous les personnages du livre et globalement, pour
le monde entier. Ainsi, ce livre nous apprend également qu’il faut lutter pour ce que
l’on désire vraiment : l’amour d’Enzo pour Aria ou Kléber qui lutte contre le dictât de la facilité
imposé par son père en gardant Barnabé avec lui.
Alors,
Simple, un I-di-ot ? À cette question, Enzo y répond parfaitement :
« C’est le type le plus intelligent que je connaisse. ».
L’image
présente sur la couverture nous apparaît dans toute sa sobriété, comme il est
coutume à l’École des Loisirs. Un lapin un peu défraichi et à l’oreille droite
pliée nous fait face. Un coup d’œil à la quatrième de couverture suffit :
il s’agit du fidèle compagnon de Simple : Monsieur Pinpin. Mais, qui est-il
vraiment ?
D’emblée,
nous pressentons que ce Monsieur Pinpin ne constitue en rien une peluche
ordinaire comme il y en a des centaines. En effet, ce lapin volerait presque la
vedette à Simple, tant il consiste à lui seul un personnage à part entière et
doté d’une profondeur insoupçonnée.
Si,
de prime à bord, son rôle pourrait se restreindre à celui d’un confident, voire
d’un ami imaginaire, la lecture du livre nous confirme qu’il est, en réalité
bien plus que ça. De fil en aiguille, nous nous apercevons que Simple est
Monsieur Pinpin et inversement, Monsieur Pinpin est Simple. Celui-ci vit
véritablement à travers lui : lorsque Monsieur Pinpin est triste, c’est,
en réalité, Simple qui l’est, quand Monsieur Pinpin incite Simple à dérober les
briquets de Corentin, c’est, en fait, Simple qui le désire.
Facteur psychologique
primordial, Monsieur Pinpin a une fonction cathartique évidente : c’est à
travers lui que Simple vit ses déboires, ses passions, ses interdits,… Un des passages les plus touchants du livre se
révèle être le retour de Simple à Malicroix. Ce dernier va littéralement crever
les yeux du lapin pour ne pas voir ce
qu’il se passe à Malicroix. Il exprime donc à travers Monsieur Pinpin ce que
lui ressent profondément et qu’il ne sait dire avec les mots. C’est également à
travers le lapin que Simple découvrira les premières ébauches de sexualité.
Ensuite, élément important, Simple a
véritablement conscience du fait que Monsieur Pinpin n’est pas un être vivant.
Cependant, il fait bien la différence entre Monsieur Pinpin en tant que peluche
et les autres peluches. Un exemple est donné par le passage dans lequel Simple
apporte une lapine en peluche : une Madame Pinpin pour Monsieur Pinpin. Ce
dernier, donc Simple également, repoussera la lapine d’un « Ca ?
C’est une peluche. ». De la même façon qu’il ne peut y avoir deux Monsieur
Pinpin, il ne peut y avoir deux Simple.
Enfin,
une question importante est également traitée au travers de Monsieur
Pinpin : la mort. Simple pose souvent la question au lapin :
« Dis, est-ce que tu vas être mort un jour ? ». Le livre se
referme d’ailleurs là-dessus.
Simple, comme tout enfant, a peur de la mort et se pose évidemment des questions par rapport à cela, personne n’ayant apparemment pris la peine de lui en parler.
De mon point de vue, j’ai perçu la question de plusieurs façons. La première est la plus évidente : la mère de Simple et de Kléber est morte des années auparavant et encore une fois, la peluche accomplit son action cathartique.
Simple, comme tout enfant, a peur de la mort et se pose évidemment des questions par rapport à cela, personne n’ayant apparemment pris la peine de lui en parler.
De mon point de vue, j’ai perçu la question de plusieurs façons. La première est la plus évidente : la mère de Simple et de Kléber est morte des années auparavant et encore une fois, la peluche accomplit son action cathartique.
Concernant
les quelques autres interprétation, je n’ai aucune certitude, juste quelques
hypothèses. La première de ces
hypothèses réside, tout simplement (encore Simple !) dans le fait que
Simple a une peur bleue de perdre Monsieur Pinpin, de le perdre au sens
littéral, c’est-à-dire de l’oublier quelque part comme ce qui a bien failli se
passer dans l’église. Simple a fait du lapin une partie de lui-même, son
véritable subconscient. Comment, dès lors, vivre sans ?
Une
deuxième hypothèse concerne l’indépendance de Simple. En effet, pour gagner en
autonomie, un enfant doit accepter de laisser derrière lui doudous et autres
peluches, une mort symbolique en quelque sorte… Cependant, Simple ne sera
sûrement jamais prêt à grandir, de par sa condition de déficient mental.
Une dernière
hypothèse consiste à penser que Simple a lui-même peur de mourir, de ne pas se
réveiller un matin ou de disparaitre soudainement. En effet, comme nous l’avons
démontré précédemment, Monsieur Pinpin est Simple. Avoir peur que le lapin
meure reviendrait donc à avoir peur que lui-même disparaisse.
Heureusement, comme répond si bien
Monsieur Pinpin : « Non, c’est pas obligé ».
La lumière fut... Et ce blog vit le jour!
Pour commencer... petites explications!
Après quelques ébauches sur papier, une idée naquit soudain: créer un blog!
Sur ce blog nouveau-né, des avis critiques, analyses mais aussi opinions personnelles sur une série de livres seront postés à fréquence régulière.
Ci-dessous, les consignes particulières à respecter.
Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une excellente lecture et un tant soi peu de plaisir quant à la découverte des différent livres proposés, vos avis et conseils étant évidemment les bienvenus!
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